28 août 2011
Maison du Parc National - Refuge de Larribet - Lacs de Batcrabère
29 août 2011
Passe est de la Barane - Abri André-Michaud - Balaïtous par l'arête Packe-Russell
Retour par la Grande Diagonale
Avec René Dreuil, pour les besoins de son prochain film consacré aux Pyrénées, et l'ami Michel Chambert, fidèle aide du réalisateur et délicieux compagnon.
10h, René et Michel venant d'Agen passent me prendre à la maison, café, puis direction Arrens, arrêt à la chapelle de Pouey-Laün à la sortie...
Puis direction le fond de vallée ou nous partons pour proche lac de Suyen, lieux des premières prises...
Puis montée à la Claou, arrêt à la Toue de Larribit dans laquelle Russell passa autrefois une nuit, avant d'atteindre le refuge pour une pause...
Montée ensuite vers les lacs de Batcrabère, nous installons notre bivouac au laquet situé une cinquantaine de mètres sous le lac supérieur...dans une ambiance bien nuageuse sous la crête du pic d'Artouste...
Repas, puis avant d'aller se coucher, courte grimpette avec René au lac supérieur pour les dernières lueurs du jour sur le Balaïtous...
Réveil matinal, et direction les Passes de la Barane pendant que le soleil enflamme le Balaïtous au dessus des lacs encore endormis...
Réveil matinal, et direction les Passes de la Barane pendant que le soleil enflamme le Balaïtous au dessus des lacs encore endormis...
Panorama au lac de Batcrabère...Pallas et pic d'Artouste
Première scène près du grand lac...
Vue sur le pic d'Artouste...
Panorama sur le Balaïtous...
Vue sur Cap Peytier-Hossard, glacier du Pabat, arête nord-occidentale avec l'aiguille Henri-Lamathe, sommet du Balaïtous, face nord, arête Packe-Russell, col Noir...
Arrivée à la brèche est des Passes de la Barane, quelques pieds de génépi la fleurissent encore...
René fait un plan sur l'arête nord-occidentale, la face nord, la Grande Diagonale...
Panneau à l'entrée du célèbre abri André-Michaud...
René au départ de l'arête Packe-Russell avec vue sur Arriel, Ossau...
René sur l'arête Packe-Russell, avec vue imprenable sur les lacs d'Arriel...
Grimpette toujours...
L'arête Packe-Russell est le premier itinéraire connu d'ascension du Balaïtous. Celui emprunté par Peytier et Hossard, les géodésiens qui en furent les premiers vainqueurs en 1825 puis en 1826, n'est pas connu avec certitude, bien qu'il ai été l'objet de nombreuses conjectures de la part de nombre d'historiens du pyrénéisme, à commencer par Henri Beraldi bien sûr. Henry Russell gravit cette arête en 1864, 10 jours après son ami Charles Packe. Il la décrit bien sûr dès 1866, lors de la parution de son guide, Les grandes ascensions des Pyrénées. C'est donc le maitre en personne qui nous guide (j'ai quand même pris aussi mon guide Ollivier qui la donne ADinf). Les obélisques disloqués, les abîmes cuirassés et insondables, tout y est sur cet itinéraire se déroulant sur un splendide granit. Les vires du versant espagnol, en contrebas du fil de l'arête, permettent d'éviter les difficultés, et de comprendre comment Packe parvint au sommet avec se chienne Ossoue. Dans son Guide to the Pyrénées (1862), il raconte ses démêlés avec le Balaïtous, qui se soldèrent, avant sa réussite, par l'élévation d'un cairn sur une pointe du massif, baptisé pour l'occasion "trophy of our defeat". Mais Charles Packe n'était pas homme à en rester là, et revint au Balaïtous pour enfin le dompter. Au Pas de l'Etrier, sur la vire qui le précède, les gravures du comte de Bouillé, alias JAM, vous reviennent instantanément à la mémoire.
Promenade horizontale...
(Photo René Dreuil)
Gravure de Bouillé...
Au dessus du Pas de l'Etrier...
(Photo René Dreuil)
Le Pas de l'Etrier, gravure de JAM...
L'arête est relativement courte, le génépi s'y rencontre couramment, cependant elle constitue une voie normale de premier ordre, bien plus intéressante et belle que la Grande Diagonale (quelques pas de III, un chouilla aérien par moment, quelques pitons (!) en place, juste prévoir 2 ou 3 friends - personellement je n'ai posé aucune protection tellement le rocher est merveilleux, les Vibram des Super-Guide y sont à la fête -, et 30m de corde et une petite heure suffisent à suivre cette voie historique).
Nous parvenons au sommet par des rochers brisés...
(Photo René Dreuil)
Au sommet avec René...
Ils ont fait eux aussi parti du voyage et ils trônent maintenant au sommet : le guide d'Henry Russell et la monographie de l'historien du Balaïtous (George Cadier, Un Grand Pic : Balaïtous ou Marmuré, 1913), l'un pour ne pas se perdre, l'autre en cas d'éventuel "trou" devant la caméra...
Ah, ben c'est qu'il faut que je bosse moi maintenant, c'est pas d'la tarte de se faire filmer, d'être naturel et spontané... Nombreux ruchs, bref nous passons bien 1h30 au sommet...
Tournage au sommet...
(Photo René Dreuil)
Petit tour d'horizon à 360°:
Vue sur le Pallas...
Vue sur Jean-Pierre (remarquez la fine trace au milieu du pierrier de la Grande Raillère, résultat d'un éboulement récent certainement survenu du coté du cirque sud)...
Nous descendons sous la brèche des Isards, par la Grande Diagonale, dans laquelle je trouve quelques pieds fânés de renoncule des glaciers...
Panorama depuis la crête frontière sur la Grande Diagonale:
Vue ouest, Telera, Foratata, Arriel, Ossau, Lurien, Pallas...
Vue nord-ouest, du Pallas aux Gabizo avec le bassin des lacs de Batcrabère...
René descend par la Grande Diagonale avec vue sur l'arête Packe-Russell...
Vue vraiment magnifique des Frondella aux Gabizo...
Foratata, Arriel, Ossau...
Ossau, Lurien, Pallas...
Panorama depuis l'abri André-Michaud...
L'abri...parfait pour notre repas...
Michel prend la pause dans ce cadre magnifique avant de repartir...
Vue sur l'arête Packe-Russell en revenant aux Passes de la Barane...
René remonte à la brèche est...
Michel, notre septuagénaire si méritant, souffle un coup en atteignant le seuil...
Revenu en territoire français, René se lâche avant de repartir vers le bivouac...
Descente sur les bijoux de Batcrabère...
Le même en bleu ou argenté...
Lacs inférieurs...
Retour vers le bivouac...
Pliage et descente au refuge pour une pause ensoleillée...
Un réalisateur et son acteur du jour...
(Photo Michel Chambert)
Panorama depuis le refuge, du pic Rouge au Petit Balaïtous...
En quittant le refuge...
Avant de descendre à la Claou...
Vue sur la Claou...
Fin de journée au lac de Suyen...
Comme nous rentrons tard, arrêt repas sur la place d'Argelès-Gazost...
23h30, retour à Auch, Michel et René me déposent avant de poursuivre jusqu'à Agen.
Conclusion : une ascension magnifique, quelques bons fous rires. Merci à René d'avoir eu l'idée de me proposer cette séquence sur l'arête Packe-Russell que j'ai ainsi découverte. Ne me parlez plus de la Grande Diagonale.
La fleur du jour : l'armoise laineuse ou génépi
Hep, ca y est, j'ai fait une sortie en montagne exclusivement avec des membres de ma section du CAF d'Agen! Sacré René...
Première scène près du grand lac...
Vue sur le pic d'Artouste...
Panorama sur le Balaïtous...
Vue sur Cap Peytier-Hossard, glacier du Pabat, arête nord-occidentale avec l'aiguille Henri-Lamathe, sommet du Balaïtous, face nord, arête Packe-Russell, col Noir...
Arrivée à la brèche est des Passes de la Barane, quelques pieds de génépi la fleurissent encore...
René fait un plan sur l'arête nord-occidentale, la face nord, la Grande Diagonale...
Panneau à l'entrée du célèbre abri André-Michaud...
René au départ de l'arête Packe-Russell avec vue sur Arriel, Ossau...
René sur l'arête Packe-Russell, avec vue imprenable sur les lacs d'Arriel...
Grimpette toujours...
L'arête Packe-Russell est le premier itinéraire connu d'ascension du Balaïtous. Celui emprunté par Peytier et Hossard, les géodésiens qui en furent les premiers vainqueurs en 1825 puis en 1826, n'est pas connu avec certitude, bien qu'il ai été l'objet de nombreuses conjectures de la part de nombre d'historiens du pyrénéisme, à commencer par Henri Beraldi bien sûr. Henry Russell gravit cette arête en 1864, 10 jours après son ami Charles Packe. Il la décrit bien sûr dès 1866, lors de la parution de son guide, Les grandes ascensions des Pyrénées. C'est donc le maitre en personne qui nous guide (j'ai quand même pris aussi mon guide Ollivier qui la donne ADinf). Les obélisques disloqués, les abîmes cuirassés et insondables, tout y est sur cet itinéraire se déroulant sur un splendide granit. Les vires du versant espagnol, en contrebas du fil de l'arête, permettent d'éviter les difficultés, et de comprendre comment Packe parvint au sommet avec se chienne Ossoue. Dans son Guide to the Pyrénées (1862), il raconte ses démêlés avec le Balaïtous, qui se soldèrent, avant sa réussite, par l'élévation d'un cairn sur une pointe du massif, baptisé pour l'occasion "trophy of our defeat". Mais Charles Packe n'était pas homme à en rester là, et revint au Balaïtous pour enfin le dompter. Au Pas de l'Etrier, sur la vire qui le précède, les gravures du comte de Bouillé, alias JAM, vous reviennent instantanément à la mémoire.
Promenade horizontale...
(Photo René Dreuil)
Gravure de Bouillé...
Au dessus du Pas de l'Etrier...
(Photo René Dreuil)
Le Pas de l'Etrier, gravure de JAM...
L'arête est relativement courte, le génépi s'y rencontre couramment, cependant elle constitue une voie normale de premier ordre, bien plus intéressante et belle que la Grande Diagonale (quelques pas de III, un chouilla aérien par moment, quelques pitons (!) en place, juste prévoir 2 ou 3 friends - personellement je n'ai posé aucune protection tellement le rocher est merveilleux, les Vibram des Super-Guide y sont à la fête -, et 30m de corde et une petite heure suffisent à suivre cette voie historique).
Nous parvenons au sommet par des rochers brisés...
(Photo René Dreuil)
Au sommet avec René...
Ils ont fait eux aussi parti du voyage et ils trônent maintenant au sommet : le guide d'Henry Russell et la monographie de l'historien du Balaïtous (George Cadier, Un Grand Pic : Balaïtous ou Marmuré, 1913), l'un pour ne pas se perdre, l'autre en cas d'éventuel "trou" devant la caméra...
Ah, ben c'est qu'il faut que je bosse moi maintenant, c'est pas d'la tarte de se faire filmer, d'être naturel et spontané... Nombreux ruchs, bref nous passons bien 1h30 au sommet...
Tournage au sommet...
(Photo René Dreuil)
Petit tour d'horizon à 360°:
Vue sur le Pallas...
Vue sur Jean-Pierre (remarquez la fine trace au milieu du pierrier de la Grande Raillère, résultat d'un éboulement récent certainement survenu du coté du cirque sud)...
Vue du plateau sommital vers le Vignemale...
Panorama sud est, Fache, Cambalès, Zarre, Vignemale, massif calcaire... Nous descendons sous la brèche des Isards, par la Grande Diagonale, dans laquelle je trouve quelques pieds fânés de renoncule des glaciers...
Panorama depuis la crête frontière sur la Grande Diagonale:
Vue ouest, Telera, Foratata, Arriel, Ossau, Lurien, Pallas...
Vue nord-ouest, du Pallas aux Gabizo avec le bassin des lacs de Batcrabère...
René descend par la Grande Diagonale avec vue sur l'arête Packe-Russell...
Vue vraiment magnifique des Frondella aux Gabizo...
Foratata, Arriel, Ossau...
Ossau, Lurien, Pallas...
Panorama depuis l'abri André-Michaud...
L'abri...parfait pour notre repas...
Michel prend la pause dans ce cadre magnifique avant de repartir...
Vue sur l'arête Packe-Russell en revenant aux Passes de la Barane...
René remonte à la brèche est...
Michel, notre septuagénaire si méritant, souffle un coup en atteignant le seuil...
Revenu en territoire français, René se lâche avant de repartir vers le bivouac...
Descente sur les bijoux de Batcrabère...
Le même en bleu ou argenté...
Lacs inférieurs...
Retour vers le bivouac...
Pliage et descente au refuge pour une pause ensoleillée...
Un réalisateur et son acteur du jour...
(Photo Michel Chambert)
Panorama depuis le refuge, du pic Rouge au Petit Balaïtous...
En quittant le refuge...
Avant de descendre à la Claou...
Vue sur la Claou...
Fin de journée au lac de Suyen...
Comme nous rentrons tard, arrêt repas sur la place d'Argelès-Gazost...
23h30, retour à Auch, Michel et René me déposent avant de poursuivre jusqu'à Agen.
Conclusion : une ascension magnifique, quelques bons fous rires. Merci à René d'avoir eu l'idée de me proposer cette séquence sur l'arête Packe-Russell que j'ai ainsi découverte. Ne me parlez plus de la Grande Diagonale.
La fleur du jour : l'armoise laineuse ou génépi
Hep, ca y est, j'ai fait une sortie en montagne exclusivement avec des membres de ma section du CAF d'Agen! Sacré René...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire