Samedi 19 août 2010
Turon de Néouvielle par voie en Z - Arête jusqu'au pic des Trois-Conseillers - Néouvielle par l'arête des Trois-Conseillers - Descente par le vallon du Ramougn - Pas du Gat - Cap de Long
Avec Ollivier Calbéra
Ollivier veut gravir l'arête des Trois-Conseillers. Nous y voilà donc partis, de bon matin à la frontale. Olivier, toujours occuper à s'entraîner pour le trail du Mont-Blanc, veut tout porter en plus de 4,5l d'eau. Déconcertant.
On contourne le pied de la Ferbos et on s'élève par la voie en Z du Turon. Pause, puis on parcours l'amusante arête jusqu'au pic des Trois-Conseillers d'ou nous rejoignons la brèche de Néouvielle pour remonter au pic. Une cordée espagnole nous suit depuis ce matin, trouvant que c'est un bon moyen d'éviter (mais est-ce vraiment un problème à la montée?) de passer par la vire Batan.
Grimpette matinale dans la voie en Z du Turon de Néouvielle.
Vue classique sur la massif du pic Long, Bugarret, Crabounouse, lac Tourrat sur fond de massif calcaire depuis le Turon de Néouvielle
L'arête a été gravie dès le 23/07/1873 par Hubert Durand avec Clément Sarraitz, soit 18 ans avant que Brulle et Roger de Monts n'y viennent avec François Bernat-Salles et Célestin Passet, auxquels est généralement attribué le premier parcours. Encore que Durand raconte que des chasseurs l'avaient suivie avant lui...
Attaque de l'arête en tendu à 30m, Ollivier suit tout en réclamant vainement des relais, avec les espagnols derrière lui.
Ollivier dans la première partie de l'arête
On double une cordée qui s'amuse à progresser sur les flancs de l'arête plutôt que sur le fil avant d'arriver au dièdre enlevé en pause-photo.
Dans le dièdre de l'arête des Trois-Conseillers
J'y met un friend qu'Ollivier n'arrive pas à récupérer, d'autant que je n'ai pas réussit à remettre la main sur mon décoinceur en jetant deux friends dans le sac ce matin. Les espagnols le récupéreront avec le leur (en sus des brins de génépi oubliés à la brèche!).
Après la partie peu redréssée de l'arête, passage sous la Proue de Navire et escalade du mur terminal toujours aussi exquis.
Actuellement, on trouve sur l'arête: 4 friends coincés (2 commencent à subir les outrages du temps, les sangles sont remplacées par de la cordelette), 1 piton dans le dièdre.
Ollivier fait connaissance avec les sculptures du mur terminal
3091m, sommet du pic d'Aubert (pour la 19ème fois, 5ème par l'arête des Trois-Conseillers), foule, bruit, repas, patins, couffins... La cordée espagnole nous rejoint, d'ailleurs on se croirait en Espagne aujourd'hui sur ce pic tellement les montagnards ibériques sont légions. Cependant, le Néouvielle a ses habitués français aujourd'hui : pendant qu'on mange, un monsieur, arrivant à son tour au sommet, me dis que j'étais là le 13 août 2009, et que lui aussi! Je ne me souviens pas de son visage, mais en consultant mon carnet en redescendant, il a raison (voir archives de ce blog).
Au sommet du Néouvielle avec Ollivier
Un petit 360° au sommet du Néouvielle :
Contrairement aux espagnols qui quittent le sommet avant nous, j'ai pas spécialement envie de monter au Ramougn, il fait bien trop chaud à mon goût. Cependant, je n'ai non plus envie de descendre par la voie normale, on récupère, en descendant dans la barre sous le sommet (cairns) le vallon du Ramougn et ses névés sous la brèche homonyme, et bientôt la cordée espagnole.
Descente en glissades du vallon à la recherche de la renoncule des glaciers (que je ne trouve d'ailleurs pas cette année) jusqu'à auteur d'un laquet, passage de l'arête de Barris par une brèche amusante, puis traversée à flanc jusqu'au pas du Gat et retour aux cafés de Cap-de-Long pour un verre avec la cordée espagnole.
Encore une très bonne journée.
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