10 août 2009
Pic de la Munia
par la vallée de Chisagues et le col de las Puertas,
les lacs et le col de la Munia
avec Jean-Louis Ladagnous
Levé 4h à Fabian (c'est qu'il y a un peu de route), et à 6h on quitte la voiture au lacet 1950m de la vallée de Chisagues (dont le mauvais passage en voiture sur la piste a été refait). 1h10 plus tard, nous voici au col de las Puertas pour entrer dans le bassin des lacs de la Munia. Calme plat, petit jour, Mont-Perdu en toile de fond, l'endroit est d'une beauté dont je ne me lasse pas. On continue jusqu'au bout du second lac pour une bonne pause.
Petit matin aux lacs de la Munia
On entame l'ascension vers le col de la Munia, et par les quelques névés persistant, 3/4 d'heure de marche nous y dépose. Courte pause, et on s'engage sur l'arête, je traîne un peu en apercevant de l'armoise laineuse (génépi), mais je n'en vois pas assez pour récolter de quoi faire un litre du célèbre breuvage.
Approche du Pas du Chat
Nous parvenons au pas du Chat, j'y laisse mes bâtons et je prend la fissure de gauche, Jean-Louis celle de droite, puis la brève cheminée qui sucède nous ramène sur l'arête. Quelques antécimes à traverser, une petite brèche amusante, puis nous parvenons à 3133m au sommet à 9h30.
Au Pas du Chat
Au dessus du Pas du Chat
Accollade habituelle, Jean-Louis a fait 40 fois le Néouvielle, mais il n'était jamais monté sur ce magnifique pic qu'est la Munia. Tour d'horizon dégagé à 360°, superbe, quel bélvédère incomparable, sur le Mont-Perdu en premier lieu. Nous sommes seuls, il n'y a pas de vent, le mercure affiche 14 à l'ombre°, que demander de plus? Que nous sommes bien sur cette belle Munia!
Des montagnards espagnols arrivent bientôt, et cela monte également versant nord français. A 10h45, nous quittons le sommet, et je propose à Jean-Louis de descendre par la face sud afin de rejoindre le col de la Robinera. Faut que j'aille quand même récupérer mes bâtons, mais au moment de redescendre sur le pas du Chat, je vois un montagnard qui a la gentilesse de me les remonter. Jean-Louis a déjà filé sur une vire au sud, j'en prend une autre un petit peu plus bas, et nous traversons à flanc de l'arête en descendant légèrement. Terrain exposé, mais solide. Nous évitons une barre rocheuse, puis nous rejoignons avant de dévaler par des éboulis sur col de la Robinera.
Bel endroit que ce col haut perché, fréquenté par les isards. Parfait pour un bivouac, à cheval entre la Munia, ses lacs, la Robinera et le cirque superbe de Barrossa qu'autrefois Franz Schrader avait si bien révélé par ses splendides aquarelles.
Comme nous avons pris les piolets, nous redescendons sur les lacs par des névés histoire de faire un peu de ramasse. Puis nous poursuivons, hors sentier, histoire d'herboriser un peu. Seuls 2 edelweiss viennent égayer notre chemin.
Jean-Louis en démonstration de ramasse avec son piolet modèle 1974
A midi et quart au lac supérieur, nous renonçons à la baignade car l'eau est vraiment fraîche. Nous préférons attaquer les sandwiches serrano-fromage (option mayo pour moi) soigneusement préparés la veille, le tout arrosé d'un bon tinto qui a fait le voyage. C'est meilleur que le redbull!
A une heure moins le quart, on abandonne les lieux pour repasser le col de las Puertas avant de regagner le parking à 13h45. La journée a été superbe, et comme il fait bien chaud, nous allons nous réhydrater a coup de demis à Parzan.
Que j'aime de telles journées pyrénéénnes!
1 commentaire:
Bonjour,
Encore un beau reportage d'un sommet au souvenir "marquant".
Personnellement, j'avais éprouvé (par la VN, versant nord) davantage de difficultés pour le franchissement de la Dalle Passet que pour le Pas du Chat... que nous avions contourné par la gauche.
Mais quel panorama en effet!
Cordialement.
@}
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